Forum Patrimoine de la Gendarmerie Nationale
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Vie Quotidienne

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Message par DOBRISKI Mar 17 Nov - 16:30

Bonjour.
Que de souvenirs ! Fille de gendarme, je garde des images de cette vie en caserne.
Mon père a été gendarme en Algérie (de 1955/56 à 1962), j'y suis née et j'ai des "micros" souvenirs, de l'appartement et même de la vie de la brigade! De cette époque date mon goût pour le couscous !!!
Le retour en France, dans la Somme, pour raison de santé (de mon petit frère ) juste avant les événements... tout cela reste en moi. Et là, les images et souvenirs sont plus clairs : notamment, les amitiés entre enfants de gendarmes, nous formions un petit groupe très lié... Mais je me rappelle bien, l'anxiété de ma maman les jours "d'inspection"!!! Un haut gradé venait visiter les appartements et toutes les tenues militaires étaient exposées, nettoyées, repassées.... nickel quoi !! sur le lit de mes parents; il posait des questions aux épouses sur l'entente, l'ambiance au sein de la caserne entre les gendarmes et entre les épouses !
Et nos premières vacances ...... 2 jours !!! car mon père avait été rappelé pour raison de service .... maman ne conduisait pas, donc retour pour tout le monde !! Il y en a tant d'autres !
Une grande famille quand même!!! Des liens forts pour mes parents, qui ont perduré après leur départ de la gendarmerie.
Des vocations sont nées depuis, notre famille reste militaire dans l'âme.

DOBRISKI

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Message par le criquet Mar 17 Nov - 19:54

Bonsoir Dobriski.
Ton récite me rappelle ceux de mon épouse. Née en Algérie où son père était affecté, elle arrive en métropole en 1962, à l'indépendance. Elle a connu la vie de caserne avant moi! Mes beaux-parents ont construit de solides liens d'amitiés qui perdurent encore. Et, sans être trivial, l'endroit où l'on se rencontrait quotidiennement étaient les WC de la caserne, au fond de la cour, les logements n'en étant pas pourvus! 1962, dans le département de Charente. Mais çà, c'était avant Smile
Merci pour ton témoignage.
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Message par le criquet Sam 30 Jan - 22:06

Bonsoir.
Je suis étonné de ne pas trouver plus de récits dans ce post. Je lance quelques axes de recherches Laughing

La répartition des fils à linge, ça ne parle à personne? les anciens m'en ont pourtant raconté sur ces fameux fils! Il existait (en tous les cas dans certaines casernes) une hiérarchie des fils à linge. Les mieux placés - fonction de la géographie des lieux - étaient le plus souvent réservés à la femme du CB. Ensuite, ils étaient attribués, tel le logement de fonction, par ordre d'ancienneté dans l'unité. Gare à l'épouse,qui, non informée par son mari, étendait son linge sur un fil qui n'était pas le "sien"!

Les fameux WC du fond de la cour. Eux-aussi - lorsqu'il y en avait plusieurs - pouvaient répondre à des critères de hiérarchie quant à leur emploi et leur relatif confort. Dans le chapitre des commodités, certaines casernes disposaient de douches. Un tour étaient établis entre les familles, avec des jours pour les femmes et des jours pour les hommes.

Alors, des souvenirs qui reviennent?
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Message par GARNISON36 Sam 30 Jan - 23:26

Bonsoir,
Comme tu le dis ce post est bien triste. Personne n’a de souvenirs d’enfance, ou de ses premiers pas dans la gendarmerie. Notre vieille gendarmerie.

En parlant des commodités, je me souviens:
Fils de moblot-érectus, et moblot moi-même durant quelques années, avant de basculer de l’autre côté.
Depuis ma naissance j’ai toujours vécu en caserne (52années) . Mon enfance a été bercée par les déplacements de mon père. Ma mère gérait tout en son absence: l’éducation, les problèmes de santé, les finances et tout le reste comme toutes les épouses de la caserne. (encore aujourd’hui, elles, épouses ou mères sont dans l’ombre et sans elles..........)

Au début dans les années 70, mon père était donc moblot dans un escadron en Lorraine, nous n’avions pas de douches dans les appartements et on se lavait dans l’évier de la cuisine. Elles ont été installées bien après; les seules douches qui existaient, se situaient en face du poste de sécurité. Mon père devait réserver son passage. La réservation se faisait le lundi sur un registre au poste de sécurité, pour avoir une place libre pour nous 5 le samedi après-midi. Sinon, c’était le samedi suivant, et le grade ne donnait aucune priorité, mon père était MDLC.

A l’époque, comme on dit aujourd’hui, tu vois Philippe, je vieuconnise comme toi.
Tout le monde n’avait pas le téléphone, début des années 80. Hé oui, c’était hier. Lorsque l’on recevait un appel téléphonique de la famille, le planton se présentait à l’appartement, pour nous annoncer qu’un membre de la famille ou autre avait appelé à la gendarmerie, et qu’il re-téléphonerai vers telle heure.
A l’heure dite, mon père lorsqu’il était là se rendait au poste de sécurité, et dès que le planton recevait l’appel, sur le BD71, il devait avec la fiche du standard basculer l’appel téléphonique dans la cabine téléphonique qui était à côté du bureau du planton.
MAis çà c’était avant, le temps que les -20ans, ne peuvent connaitre.

Et des anecdotes, comme çà il y en a d’autres, et je suis sûre que parmi les membres du forum, elles doivent être légions.
Lancez vous les gars, racontez.................
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Message par le criquet Dim 31 Jan - 20:06

Merci mon Crimo.
Le téléphone, j'avais oublié! Avant d'être autorisé à faire installer une ligne dans mon logement de fonction - car on devait adresser une demande écrite au Commandant de Légion - j'ai effectivement le souvenir de la cabine. Nous disposions d'un poste téléphonique dans le hall d'entrée du bâtiment administratif (BT, BR, B.Mo et GC Compagnie et Groupement). Il était équipé d'une petite protection en arc de cercle supposée isoler du bruit extérieur.
Vie Quotidienne 318r8n
En cas de communication téléphonique privée, nous utilisions la sonnerie d'alerte : chaque appartement était doté d'une sonnette dont le déclenchement se faisait depuis le bureau du planton. Un grand tableau avec une trentaine d'interrupteurs représentait les logement. On basculait le ou les interrupteurs des militaires concernés et on appuyait sur un gros bouton en bas du tableau. 1 coup, communication téléphonique privée, 2 coups, intervention, 3 coups, urgence signalée! Il fallait, bien évidemment, penser à remettre le ou les interrupteurs dans la bonne position après usage!!
Comme je logeais dans la vieille caserne (second Empire) j'entendais souvent la fameuse sonnette chez les voisins. L'insonorisation était inexistante.
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Message par GARNISON36 Dim 31 Jan - 23:41

La vie de caserne.
(Pour écrire ce paragraphe qui devrait voir le jour dans un livre, j’ai demandé à des copains, collègues de m’écrire quelques lignes)
Déjà le mot caserne signifie: contrôle, barrière, poste de sécurité, règlement autant pour le gendarme que pour les épouses et les enfants. Cela signifie aussi sécurité pour les enfants mais disponibilité 24 h/24.
Pour « l'Homo gendarmicus », c’est le téléphone pour une intervention, un accident de la circulation, une agression, un cambriolage, etc…
Pour « l'Homo mobilus », c’est l’alerte, il est prêt à partir. Où? Quand? Combien de temps? « such is the question ». C’est le 2 tons à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit. Le 2 tons au milieu de la nuit et c’est toute la caserne qui se réveille. Les enfants, les femmes, les hommes en repos qui sont dérangés durant leur sommeil.

Dans une enceinte où se côtoient "moblots et criquets", ce n’est pas toujours la bonne ambiance. A Charlier (Châteauroux), un mur avec grilles et portillons séparait le quartier de la « Rouge » (à l’époque les gendarmes mobiles portaient le képi rouge de la garde républicaine mobile) et de la « Blanche » : le « mur de la honte ». Chacun avait sa propre entrée, la G.M; Chemin de Cré (Rue du Gendarme Patrice Comboliiaud) et la G.D; rue Charlier.
Aujourd’hui, les grilles et les portillons ont disparu et tout le monde passe par la même entrée. Les épouses (GM, GD, officiers) se fréquentent (plus ou moins), les militaires aussi.
Certes tout le monde ne peut pas s’entendre. Il y a des affinités et il y a aussi des accrochages mais sans gravités. Les enfants qui jouent trop près des voitures - l’eau qui ruisselle des balconnières sur le balcon du voisin en dessous - le voisin qui fait un peu trop de bruit le soir parce qu’il a des amis ou de la famille à dîner.

Dans une caserne gendarmerie, c’est aussi le règlement de discipline générale qui entre en vigueur. Jusqu’en 1975, le militaire de la gendarmerie devait demander l’autorisation avant de se marier: « Pour les militaires de la gendarmerie, le maintien de l’autorisation de mariage correspond aux traditions particulières de l’arme, au fait que ces militaires vivent en casernement ». Extraits des débats parlementaires tendant à supprimer l’autorisation de mariage pour les militaires de la gendarmerie par modification de la loi du 13 juillet 1972 sur le statut général des militaires. (J.O. n° 63 du 08 octobre 1975)

« Lorsque j’étais jeune gendarme, ma copine qui est devenue mon épouse franchissait les barrières et le poste de sécurité planquée dans la voiture. Il fallait vraiment pour elle, qu’elle est un bon état d’esprit pour rester avec moi» (Cne de GM - 52 ans)

Il y a quelques décennies, lorsque le gendarme désirait recevoir à la caserne sa famille, sa concubine, ou toute autre personne, il devait faire une demande d’autorisation manuscrite au commandant de Légion avec certificats médicaux.

«Quand j’habitais en caserne, c’est vrai que cette barrière constituait un obstacle. Une vie en caserne avec une barrière, c’est quand même proche du milieu carcéral. Tout le monde sait qui vient chez vous, le planton filtre, on a l’impression de ne pas être chez nous. Cela devient un handicap, à la longue». (GD 43 ans)  

«Quand vous recevez du monde, vous devez en aviser le planton, le moindre visiteur qui vient chez vous est marqué sur un registre au poste de sécurité avec son heure d’arrivée et son heure de départ, bonjour la vie privée».
(GM 32 ans).

«Certaines casernes avaient les waters sur le pallier ou au fond du jardin. Certaines casernes étaient dans la limite de l’insalubrité. Beaucoup de progrès ont été faits depuis, mais…». (GD 47 ans).

«Nos relations après le boulot se résument à inviter à l’apéro “Pierre, Paul, Jacques”, des collègues du boulot, et on refait le monde. On passe tout le monde en revue, en commençant par le capitaine. Les mamans, elles, râlent “Vous n’avez pas fini de parler de travail. La gendarmerie, vous n’avez que ça comme conversation ».(GM 42ans).

«Durant ma précédente affectation, ma femme et moi habitions avec nos enfants dans le secteur civil. Nos relations étaient extra-gendarmiques: pharmaciens, professeurs, artiste-peintres, commerçants,...en un mot: civiles. Rares étaient les collègues de travail, certains officiers venaient même à la maison avec leur épouse, mais là, le boulot était resté au bureau. Mes invités pouvaient arriver quand ils voulaient, je n’avais pas à prévenir le poste de sécurité. Nous n’étions pas épiés comme en caserne. C’était une autre vie ».(GD 43ans).

Chez les femmes d’officiers, les relations ne sont pas libres aussi. Rares sont les femmes d’officiers qui fréquentent telle ou telle femme de gendarme. La jalousie de l’une ou de l’autre.....???
«T’as vu la femme à machin qui fréquente la femme du capitaine, elles se font même la bise ».(Epouse d’Off GD).
«Les femmes portent autant le grade que les hommes ».  
La femme du capitaine est appelée “la capitaine”.

Pour certains, la vie en caserne c’est rassurant pour les enfants. Ils peuvent jouer dehors sans être derrière-eux. Pour d’autres, c’est un endroit “à ragots” ou “ à cancans”.
«Le logement est vétuste et manque d’insonorisation. On a l’impression de vivre avec les voisins car on entend leur conversation téléphonique ».(GM 32ans).


Le gendarme et sa famille sont des acteurs socio-économiques pour la vie des communes du département. Les enfants fréquentent les écoles et les clubs sportifs. Ces hommes et ces femmes sont des consommateurs pour les supermarchés, les épiceries, les boulangeries, les boucheries, etc….; des usagers des services publics, banques, postes et impôts, des ressources financières pour les collectivités locales compte tenu des montants des taxes d’habitation payés par les familles. L’épouse du gendarme est toujours dans l’angoisse quand son mari part sur une intervention pour le départemental, ou en déplacement pour le mobile. Les enfants jouent toujours aux gendarmes et aux voleurs, aux cow-boys et aux indiens dans la cour de la caserne.
Le Crimo.

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Message par le criquet Lun 8 Fév - 15:47

Je ne sais pas si c'est réforme de l'orthographe, mais les "posts" ne bougent guère. Dommage.
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Message par Konstanz Lun 8 Fév - 17:11



Bonjour

Comme dirait l'autre,pas grand monde sur la courgette!!

Cordt Daniel

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Message par Konstanz Lun 8 Fév - 17:21



Bonjour

A mon époque,année 50,il y avait le téléphone,qu'au bureau,à la brigade,

le soir ou la nuit,si ça appelait,le logement du chef ,correspondait avec les bureaux.

Après ,les bureaux ont changé de place,(ils étaient en face de mon logement)le téléphone était dans le bureau du chef et un dans les 4 bureaux des gendarmes.

A la maison ,pas de téléphone,le soir ,le planton prenait le téléphone du bureau,et le branchait chez lui,et ainsi de suite.

Quant on voulait téléphoner,on allait au bureau,et il y avait un cahier pour marquer les communications,après lors des relevés,on payait ce qu'on devait.

En brigade de 1956 à 1974,c'était comme ça. (BT Lezay 79120)

Cordt Daniel

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Message par le criquet Lun 8 Fév - 17:45

Merci Konstanz.
Le registre des communications téléphoniques privées. je l'avais oublié celui-là!
Effectivement, ce système a perduré au moins jusqu'au milieu des années 80. Il y avait toujours au moins un gars (souvent un gradé) pour exiger qu'on lui prouve qu'il avait passé une communication, tel jour à telle heure, en s'insurgeant de la facture (0,50 franc pour une unité en local!) et finissant par reconnaître le numéro inscrit sur le registre. Bref, la vie de caserne!
Cordialement.
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Message par GARNISON36 Lun 8 Fév - 22:56

Bonsoir Konstanz,
Enfin quelqu’un qui participe aux débats, ils ne sont pas légion les membres qui font vivre le forum.
le Crimo

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Message par GMVitré Mer 9 Mar - 16:06

Bonjour à tous ;
voici quelques souvenirs de la vie quotidienne à la caserne la Trémoille de Vitré (35), résidence de l'escadron 2/8 de GM où mon père servit dans les années 60/70 :
-400 personnes vivent à l'époque dans cette ancienne caserne d'infanterie (3 bâtiments formant un "U") ; les logements, très hauts de plafond, sont dépourvus de chauffage et chacun met en oeuvre une cuisinière à bois et/ou charbon (souvent de marque "Chappée"), ou des poeles à fuel ou gaz. Un évier est présent et l'accès aux douches (collectives mais à cabine individuelle) se fait chaque samedi après-midi (on remet 0,40 F au gendarme "comptable" qui s'est déplacé du poste de police). Par contre, quasiment chaque logement dispose de WC. Les locaux de service et d'habitation n'étant pas séparés, les familles vivent pleinement la vie de l'unité.
-le linge est lavé dans une des deux buanderies avec fils à l'extérieur, souvent dans de grandes lessiveuses car les machines à laver sont encore rares. Un jardin d'enfants avec quelques jeux existe, les jeunes ayant également accès à des locaux de l'unité (baby-foot, ping-pong, modeste salle de sports, et terrain extérieur de basket). Le "terrain des chars" (l'escadron détient 5 chars Chaffée M24 qui sont reversés en 1967) attire également la jeunesse : au départ des chars, il est transformé en terrain de football pour les militaires et leurs enfants, ainsi que pour le club local de foot et les scolaires. De nombreux gendarmes cultivent un jardin potager.
- Différents commerçants ambulants passent quotidiennement (boulangerie et boucherie notamment) ainsi qu'un cultivateur qui propose lait et produits dérivés (lait servi à la louche dans le pot à lait !) ainsi que volailles sur commande. On commande égalemetn de manière collective une multitude de choses : les denrées de l'Intendance militaire via les PPI, parties prenantes individuelles, des boissons auprès du cercle-mess, des crustacés pour chaque vendredi, des pommes de terre, des coquilles St-Jacques à la saison, les sapins de Noël, etc...
A suivre...

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Message par Konstanz Mer 9 Mar - 18:40

GMVitré a écrit:Bonjour à tous ;
voici quelques souvenirs de la vie quotidienne à la caserne la Trémoille de Vitré (35), résidence de l'escadron 2/8 de GM où mon père servit dans les années 60/70 :
-400 personnes vivent à l'époque dans cette ancienne caserne d'infanterie (3 bâtiments formant un "U") ; les logements, très hauts de plafond, sont dépourvus de chauffage et chacun met en oeuvre une cuisinière à bois et/ou charbon (souvent de marque "Chappée"), ou des poeles à fuel ou gaz. Un évier est présent et l'accès aux douches (collectives mais à cabine individuelle) se fait chaque samedi après-midi (on remet 0,40 F au gendarme "comptable" qui s'est déplacé du poste de police). Par contre, quasiment chaque logement dispose de WC. Les locaux de service et d'habitation n'étant pas séparés, les familles vivent pleinement la vie de l'unité.
-le linge est lavé dans une des deux buanderies avec fils à l'extérieur, souvent dans de grandes lessiveuses car les machines à laver sont encore rares. Un jardin d'enfants avec quelques jeux existe, les jeunes ayant également accès à des locaux de l'unité (baby-foot, ping-pong, modeste salle de sports, et terrain extérieur de basket). Le "terrain des chars" (l'escadron détient 5 chars Chaffée M24 qui sont reversés en 1967) attire également la jeunesse : au départ des chars, il est transformé en terrain de football pour les militaires et leurs enfants, ainsi que pour le club local de foot et les scolaires. De nombreux gendarmes cultivent un jardin potager.
- Différents commerçants ambulants passent quotidiennement (boulangerie et boucherie notamment) ainsi qu'un cultivateur qui propose lait et produits dérivés (lait servi à la louche dans le pot à lait !) ainsi que volailles sur commande. On commande égalemetn de manière collective une multitude de choses : les denrées de l'Intendance militaire via les PPI, parties prenantes individuelles, des boissons auprès du cercle-mess, des crustacés pour chaque vendredi, des pommes de terre, des coquilles St-Jacques à la saison, les sapins de Noël, etc...
A suivre...

Bonjour GMVitré

Petite gendarmerie où grande caserne mobile,pas mal de choses en commun dans la vie en gendarmerie,lessive,douche,jeux etc.

Si tu as des photos,cela serait le top.

Merci et à suivre

Cordt daniel

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Message par GMVitré Mar 29 Mar - 17:02

Bonjour à tous ;

Oui, je posterai quelques photos à l'occasion.
Pour l'heure, voici quelques éléments de la vie quotidienne à la caserne de Vitré (35) lorsque l'escadron 2/8 partait en déplacement de longue durée outre-mer (séjours d'environ 4 mois en moyenne).

A la Trémoille, les liens entre familles vont se resserrer. On se regroupe entre voisins pour des soirées télévision, des repas dominicaux, les anniversaires, les fêtes de fin d'année. L'épouse qui reçoit le courrier du jour donne des nouvelles à ses amies. On fait également preuve d'une grande solidarité en gardant mutuellement les enfants, en montant le charbon d'une épouse de gendarme plus âgée demeurant au troisième étage, ou bien en véhiculant chez le spécialiste à Rennes une dame qui n'a pas le permis de conduire. Principalement chargée de la garde et de la maintenance de la caserne, la quinzaine de gendarmes mobiles restés au dépôt à Vitré veille également sur cette société matriarcale, à commencer par le chargé du service social. De plus, le gendarme mécanicien n'hésitera pas à changer les bougies ou la roue d'une voiture personnelle tandis que celui des transmissions dépannera un appareil électrique tombé en panne. Les familles temporairement mono-parentales trouveront également beaucoup de solidarité auprès des commerçants voisins, des enseignants ou encore des personnels de santé.
Une certaine jalousie peut parfois poindre entre les familles de la GD, logées à la caserne de GM, et celles de la GM. Les secondes jalousent quelque peu les premières dont les maris dorment chaque soir à la maison. Au retour du déplacement outre-mer souvent lucratif, ce sera peut-être l'inverse car bon nombre de familles de GM achèteront qui, une voiture neuve, qui les derniers équipements électro-ménager, mais tout ceci n'ira jamais bien loin.

A suivre...

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