une lettre une histoire : 16 mai 1793
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une lettre une histoire : 16 mai 1793
Bonjour
Voici une troisième lettre écrite par le gendarme Paignon (peut-être que quelqu'un pourra nous donner ses états de services?!) relatant la bataille de Fontenay-le-Comte le 16 mai 1793 !
Petit rappel historique succinct de la situation de la France à l'époque de la lettre :
La Gendarmerie Nationale créée en 1791 par la transformation de la Maréchaussée, est de tous les fronts ! A l'intérieur, encore désorganisée et avec des gendarmes pas toujours irréprochables et en nombre insuffisant, les brigades font face aux bandits organisés en bandes armées, aux frontières elle participe en Prévôtés et en 16 Divisions constituées uniquement de Gendarmes à lutter contre les ennemis de la "Nation en danger".
Dans le même temps en Bretagne, les Chouans royalistes se soulèvent contre les Républicains, qui envoient l'Armée pour les combattre. C'est une guerre civile dans laquelle les brigades de Gendarmerie sont prises à partie !
La 2ème Division de Gendarmerie organisée à Versailles dont fait partie le gendarme Paignon est à Fontenay-le -Comte quand a lieu l'une des premières grandes batailles de la Chouannerie (1793-1800).
Voici la lettre de PAIGNON :
Extrait (traduit du français phonétique de la lettre !!)
De Maran prés la Rochelle département de la
Charente inférieure ce 29 may 1793 l’an 2è de la république
Mon cher ami
La présente ... pour vous apprendre les désordres et les succès alarmants qu’ont sur nous les Rebelles de cette partie de la République, … Les Rebelles eurent sur nous un petit avantage … que nous y perdîmes notre capitaine … nous reçûmes l’ordre de nous poster à Fontenay qui été menacé de siège par les ennemis, la garnison de Fontenay était alors de 8 à 9 mille hommes et 15 pièces de canon, le 16 environ midi l’ennemi se présenta a nos postes avancés fort d’environ 20.000 hommes …. Le général se mit de suite à la tête de toute la gendarmerie, et nous chargeâmes l’ennemi avec une belle impétuosité que près de 600 ennemis restèrent sur la place…. Dés lors l’infanterie animée par notre Exemple poursuivi ces scélérats a plus de 2 lieues du champ de Bataille, ils laissèrent à notre pouvoir 25 pièces de canon …nous ne perdîmes dans cette affaire que 4 gendarmes, 6 volontaires et 5 chevaux. …Le 17 nous retournâmes a notre poste, le 26 nous apprîmes que la barbarie de nos généraux avait livré la ville de Fontenay a l’ennemi … et nous nous rendîmes en très bon ordre à Maran où nous sommes encore jusqu'à nouvel ordre. ... La malheureuse affaire du 25 nous coûte bien des victimes, ils nous firent plus de 1300 prisonniers qu’ils ont tout relâchés après leurs avoir ôté leurs armes, coupé les cheveux et déchiré les revers et parements de leurs habits. Il nous arrive ici ensuite. ils sont dignes de compassion la plupart n’ont rien mangé depuis trois jours, ils nous disent que les rues de Fontenay sont couverte de cadavres et de chevaux. Un gendarme qui vient de Niort m’a cependant dit l’avoir vu. .… nous avons toujours vécu au pain et à l’eau et presque toujours couché sur la terre, on ne compte pas les fatigues quant on combat pour la liberté. …
(Signé ) Paignon fils
… mettez ainsi l’adresse car il y a tant de gendarme
dans ce pays ici qu’elle se perdrait.
Au citoyen Paignon fils gendarme national de
la 2° division organisée à Versailles 4° escadron
8° compagnie à maran département de la Charente
Inférieure à maran.




BONNE LECTURE
HERVE972
Voici une troisième lettre écrite par le gendarme Paignon (peut-être que quelqu'un pourra nous donner ses états de services?!) relatant la bataille de Fontenay-le-Comte le 16 mai 1793 !
Petit rappel historique succinct de la situation de la France à l'époque de la lettre :
La Gendarmerie Nationale créée en 1791 par la transformation de la Maréchaussée, est de tous les fronts ! A l'intérieur, encore désorganisée et avec des gendarmes pas toujours irréprochables et en nombre insuffisant, les brigades font face aux bandits organisés en bandes armées, aux frontières elle participe en Prévôtés et en 16 Divisions constituées uniquement de Gendarmes à lutter contre les ennemis de la "Nation en danger".
Dans le même temps en Bretagne, les Chouans royalistes se soulèvent contre les Républicains, qui envoient l'Armée pour les combattre. C'est une guerre civile dans laquelle les brigades de Gendarmerie sont prises à partie !
La 2ème Division de Gendarmerie organisée à Versailles dont fait partie le gendarme Paignon est à Fontenay-le -Comte quand a lieu l'une des premières grandes batailles de la Chouannerie (1793-1800).
Voici la lettre de PAIGNON :
Extrait (traduit du français phonétique de la lettre !!)
De Maran prés la Rochelle département de la
Charente inférieure ce 29 may 1793 l’an 2è de la république
Mon cher ami
La présente ... pour vous apprendre les désordres et les succès alarmants qu’ont sur nous les Rebelles de cette partie de la République, … Les Rebelles eurent sur nous un petit avantage … que nous y perdîmes notre capitaine … nous reçûmes l’ordre de nous poster à Fontenay qui été menacé de siège par les ennemis, la garnison de Fontenay était alors de 8 à 9 mille hommes et 15 pièces de canon, le 16 environ midi l’ennemi se présenta a nos postes avancés fort d’environ 20.000 hommes …. Le général se mit de suite à la tête de toute la gendarmerie, et nous chargeâmes l’ennemi avec une belle impétuosité que près de 600 ennemis restèrent sur la place…. Dés lors l’infanterie animée par notre Exemple poursuivi ces scélérats a plus de 2 lieues du champ de Bataille, ils laissèrent à notre pouvoir 25 pièces de canon …nous ne perdîmes dans cette affaire que 4 gendarmes, 6 volontaires et 5 chevaux. …Le 17 nous retournâmes a notre poste, le 26 nous apprîmes que la barbarie de nos généraux avait livré la ville de Fontenay a l’ennemi … et nous nous rendîmes en très bon ordre à Maran où nous sommes encore jusqu'à nouvel ordre. ... La malheureuse affaire du 25 nous coûte bien des victimes, ils nous firent plus de 1300 prisonniers qu’ils ont tout relâchés après leurs avoir ôté leurs armes, coupé les cheveux et déchiré les revers et parements de leurs habits. Il nous arrive ici ensuite. ils sont dignes de compassion la plupart n’ont rien mangé depuis trois jours, ils nous disent que les rues de Fontenay sont couverte de cadavres et de chevaux. Un gendarme qui vient de Niort m’a cependant dit l’avoir vu. .… nous avons toujours vécu au pain et à l’eau et presque toujours couché sur la terre, on ne compte pas les fatigues quant on combat pour la liberté. …
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… mettez ainsi l’adresse car il y a tant de gendarme
dans ce pays ici qu’elle se perdrait.
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8° compagnie à maran département de la Charente
Inférieure à maran.




BONNE LECTURE
HERVE972
herve972- Messages : 25
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