une lettre une histoire : 29 mars 1815
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une lettre une histoire : 29 mars 1815
Bonjour
Voici une deuxième lettre montrant les difficultés du commandement en période politiquement mouvementée, pour un officier de Gendarmerie !
Petit rappel historique de la situation de la France à l'époque de la lettre :
La Gendarmerie Nationale créée en 1791 par la transformation de la Maréchaussée, devenue Impériale en 1804 avec le couronnement de Napoléon, puis Royale en avril 1814 avec Louis XVI et l'exil de Napoléon à l’île d’Elbe ! A chaque changement de régime la Gendarmerie a subit des "purges" de ces effectifs en écartant les hommes jugés trop fidèles et zélés au régime précédent !!!
Napoléon fausse compagnie à ses gardiens de l’île d’Elbe, débarque près de Cannes le 1er mars 1815 et monte à Paris pour y reprendre le pouvoir le 20 mars 1815. Dans la confusion qui règne, les commandants de gendarmerie ne savent pas toujours quelle position adoptée !
La lettre est envoyée le 29 mars 1815, par le Chef d'Escadron Baylin, commandant le 18ème Escadron de la 10ème Légion, soit 9 jours seulement après le retour au pouvoir de Napoléon.
Le Chef d'Escadron Baylin écrit au Général Mignotte commandant la 10ème Légion à Bordeaux :
" St André le 29 mars 1815
a huit heures du matin
Mon Général,
Je m'empresse à la hâte de vous prévenir que je viens de recevoir par ordonnance une dépêche à votre adresse de Mr le Capitaine de Gendarmerie de la Charente ainsi que la lettre qu'il m'écrit par laquelle vous verrez que le Général Clausel s'ait emparé d'Angoulême au nom de Napoléon. Dans ces pénibles état des choses, je vous prierai, Mon Général, de me faire connaître la conduite que je dois tenir dans une circonstance aussi embarrassante, ne voulant absolument suivre que les ordres bien précis de mes chefs supérieurs afin de ne rien faire qui fut contre mes devoirs et l'honneur. Votre ordre me fixera sur ce que je dois faire et comme j'ai l'ordre de vous de me rendre à Barbezieux pour y maintenir l'ordre et la tranquillité, je vais aujourd'hui seulement à Montlieu première étape. C'est la que j'attendrai vos ordres pour savoir si je dois continuer ma marche sur Barbezieux ou si je dois rétrograder."
L'enveloppe ci-après devait contenir la réponse du Général malheureusement nous saurons pas quels étaient ses "ordres" !
L'enveloppe a été transmise par "ordonnance de gendarmerie" avec la mention "Très pressé".
Le Général a néanmoins apposé son contreseing manuscrit : "Le Général de Gendrie - Mignotte"
Au verso différente mention d'acheminement
cordialement
herve972
Voici une deuxième lettre montrant les difficultés du commandement en période politiquement mouvementée, pour un officier de Gendarmerie !
Petit rappel historique de la situation de la France à l'époque de la lettre :
La Gendarmerie Nationale créée en 1791 par la transformation de la Maréchaussée, devenue Impériale en 1804 avec le couronnement de Napoléon, puis Royale en avril 1814 avec Louis XVI et l'exil de Napoléon à l’île d’Elbe ! A chaque changement de régime la Gendarmerie a subit des "purges" de ces effectifs en écartant les hommes jugés trop fidèles et zélés au régime précédent !!!
Napoléon fausse compagnie à ses gardiens de l’île d’Elbe, débarque près de Cannes le 1er mars 1815 et monte à Paris pour y reprendre le pouvoir le 20 mars 1815. Dans la confusion qui règne, les commandants de gendarmerie ne savent pas toujours quelle position adoptée !
La lettre est envoyée le 29 mars 1815, par le Chef d'Escadron Baylin, commandant le 18ème Escadron de la 10ème Légion, soit 9 jours seulement après le retour au pouvoir de Napoléon.
Le Chef d'Escadron Baylin écrit au Général Mignotte commandant la 10ème Légion à Bordeaux :
" St André le 29 mars 1815
a huit heures du matin
Mon Général,
Je m'empresse à la hâte de vous prévenir que je viens de recevoir par ordonnance une dépêche à votre adresse de Mr le Capitaine de Gendarmerie de la Charente ainsi que la lettre qu'il m'écrit par laquelle vous verrez que le Général Clausel s'ait emparé d'Angoulême au nom de Napoléon. Dans ces pénibles état des choses, je vous prierai, Mon Général, de me faire connaître la conduite que je dois tenir dans une circonstance aussi embarrassante, ne voulant absolument suivre que les ordres bien précis de mes chefs supérieurs afin de ne rien faire qui fut contre mes devoirs et l'honneur. Votre ordre me fixera sur ce que je dois faire et comme j'ai l'ordre de vous de me rendre à Barbezieux pour y maintenir l'ordre et la tranquillité, je vais aujourd'hui seulement à Montlieu première étape. C'est la que j'attendrai vos ordres pour savoir si je dois continuer ma marche sur Barbezieux ou si je dois rétrograder."
L'enveloppe ci-après devait contenir la réponse du Général malheureusement nous saurons pas quels étaient ses "ordres" !
L'enveloppe a été transmise par "ordonnance de gendarmerie" avec la mention "Très pressé".
Le Général a néanmoins apposé son contreseing manuscrit : "Le Général de Gendrie - Mignotte"
Au verso différente mention d'acheminement
cordialement
herve972
herve972- Messages : 29
Date d'inscription : 04/11/2015
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